RDC : Tshisekedi rétablit la peine capitale, les rebelles et l’opposition dans le viseur

Le président congolais Félix Tshisekedi a décidé de lever le moratoire sur la peine de mort en vigueur depuis 2003. Cette décision, notifiée par la ministre de la Justice Rose Mutombo le 13 mars 2024, vise à punir les actes de trahison ou d’espionnage qui nuisent à la République et aux citoyens. La peine capitale sera notamment appliquée aux militaires jugés coupables de trahison et aux auteurs de banditisme urbain entraînant mort d’homme.

Cette décision intervient dans un contexte sécuritaire tendu. Le pays est confronté à une offensive des rebelles du M23 dans l’est du pays et à une vague d’arrestations d’opposants politiques et de personnes accusées de complicité avec la rébellion.

Amnesty International a condamné la décision du gouvernement congolais, la qualifiant de grave régression et de signe du recul alarmant de l’administration Tshisekedi en matière de droits humains. L’organisation de défense des droits humains rappelle que la peine de mort est un châtiment cruel, inhumain et dégradant qui n’a aucun effet dissuasif sur la criminalité.

La décision de Tshisekedi a également été critiquée par l’opposition congolaise et par la société civile. Des manifestations contre le rétablissement de la peine de mort ont eu lieu dans plusieurs villes du pays.

Il reste à voir si Tshisekedi mettra réellement sa décision à exécution. La RDC n’a pas procédé à d’exécutions capitales depuis 2003..
Afric-eco/Etienne MONTHE

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