Bilan mitigé pour l’intégration régionale en Afrique centrale : la CEMAC à la croisée des chemins

30 ans après sa création, la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) dresse un bilan mitigé de son intégration régionale. Si des progrès ont été réalisés, notamment dans la création d’un marché commun, de nombreux défis persistent.

La libre circulation des personnes, des biens, des services et des devises reste entravée par des obstacles. Les restrictions imposées par certains pays membres et les accords bilatéraux qui privilégient les intérêts nationaux au détriment de l’intégration communautaire freinent le développement d’un véritable marché unique.

L’importance du capital humain dans le processus d’intégration a été soulignée lors de la conférence de Bangui. Le développement des infrastructures et des initiatives économiques ne peut porter ses fruits sans une main-d’œuvre qualifiée et en bonne santé. Des investissements conséquents dans l’éducation et la santé sont donc nécessaires.

L’enseignement supérieur a également été au cœur des discussions. La création d’une université interétatique est envisagée comme un symbole fort de l’intégration et un moteur pour le développement du capital humain.

Le succès futur de la CEMAC dépendra de sa capacité à surmonter les obstacles internes, à investir dans le capital humain et à renforcer le sentiment d’appartenance communautaire. L’engagement renouvelé en faveur de ces objectifs lors de la conférence de Bangui offre une perspective encourageante pour une intégration régionale plus profonde et plus inclusive.

la CEMAC se trouve à un moment charnière de son histoire. L’anniversaire de ses 30 ans est l’occasion de réaffirmer son engagement en faveur d’une intégration régionale plus forte et de mettre en place des politiques concrètes pour relever les défis qui se posent à elle.
Steve Loic TCHEUKO

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