Désengagement croissant des banques européennes en Afrique : Le cas de la Société générale au Maroc

Le Maroc pourrait être le prochain pays africain à subir le désinvestissement d’une banque européenne. En effet, des rumeurs persistantes sur la place financière marocaine depuis début mars indiquent que la Société générale envisage de céder sa filiale, la Société générale Maroc, à Moulay Hafid Elalamy, ancien ministre marocain de l’industrie et patron du groupe d’investissement Saham.

Si cette information se confirme, elle s’inscrira dans un mouvement plus large de désengagement des banques françaises et européennes du continent africain. Depuis l’arrivée de Slawomir Krupa à la tête de la Société générale en mai 2023, la banque a déjà annoncé son retrait de six pays africains : Burkina Faso, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Mauritanie, Mozambique et Tchad.

La Société générale reste pour l’instant bien positionnée en Afrique de l’Ouest (Sénégal, Côte d’Ivoire, Guinée…), mais elle a ouvert une réflexion stratégique sur l’avenir de sa filiale en Tunisie.

Plusieurs facteurs expliquent ce désinvestissement croissant des banques européennes en Afrique. Parmi les plus importants, on peut citer :

  • Difficultés à trouver un modèle économique rentable dans des économies africaines souvent informelles et peu bancarisées.
  • Développement de la finance numérique, qui représente une nouvelle concurrence pour les banques traditionnelles.
  • Risques politiques et sécuritaires élevés dans certains pays africains.

Ce désengagement des banques européennes est une source d’inquiétude pour les pays africains, qui ont besoin de financements pour soutenir leur développement économique. Il est important de trouver des solutions pour combler ce vide et permettre à l’Afrique de continuer à se développer.

Quelques pistes de réflexion :

  • Encourager le développement de la finance locale en Afrique.
  • Mettre en place des politiques incitatives pour attirer les investisseurs étrangers.
  • Améliorer le climat des affaires en Afrique.

Le désinvestissement des banques européennes en Afrique est un défi majeur, mais il représente aussi une opportunité pour le continent de prendre son destin en main et de développer son propre système financier.
Steve Loic TCHEUKO

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