L’ART durcit le ton face à la faible qualité des services de télécommunications
Confrontés à de nombreuses plaintes des consommateurs sur la qualité des services de téléphonie mobile, les régulateurs du secteur des télécommunications ont décidé de passer à l’action.
L’Agence de régulation des télécommunications (ART) prévoit des inspections sur le terrain et des exigences envers les opérateurs pour améliorer rapidement la situation.
Alors que les consommateurs camerounais se plaignent régulièrement des coupures, de la lenteur et de la mauvaise qualité des services de téléphonie mobile, l’Agence de régulation des télécommunications (ART) a décidé de durcir le ton. Après des années de discussions et d’incitations, l’organisme de régulation entend cette fois-ci passer à la vitesse supérieure pour forcer les opérateurs à tenir leurs engagements envers les usagers et l’État.
Selon les informations communiquées par l’ART, ses équipes techniques ont entamé depuis plusieurs jours des inspections sur le terrain pour évaluer la qualité des réseaux et des services mobiles. Le directeur général de l’ART, le Professeur Philémon ZOO ZAME, a annoncé que ces contrôles allaient s’accentuer cette semaine, avec notamment une visite prévue chez l’opérateur d’infrastructures IHS Cameroun.
“L’inspection des réseaux et cœur-de-réseaux, l’évaluation des investissements des opérateurs et l’amélioration à court terme de la qualité des services mobiles sont les objectifs de la mission”, a indiqué l’ART dans un communiqué. L’agence de régulation entend ainsi forcer la main aux opérateurs pour qu’ils respectent enfin leurs engagements envers les consommateurs et l’État.
IHS Cameroun, spécialisé dans la gestion et la maintenance des infrastructures passives de télécommunications, joue un rôle crucial pour garantir la disponibilité des réseaux mobiles. Son contrôle par l’ART montre que le régulateur souhaite s’attaquer aux problèmes en amont, au niveau des équipements, et pas seulement reprocher aux opérateurs la qualité de service finale.
Après des années de laisser-faire et de discussions.
Afrc-eco/Etienne MONTHE