Le Comité de Gestion des Fonds Routiers sur le terrain : entre espoirs et déceptions
Le lundi 1er juillet 2024, le Comité de Gestion des Fonds Routiers (CGFR) a effectué une descente sur le terrain dans la région du Littoral, sous la direction de son président, El Hadj Oumarou, chef de mission.
Cette visite, qui fait suite à une réunion présidée par le gouverneur de la région du Littoral, Samuel Dieudonné Ivana Diboua, avait pour objectif d’évaluer l’avancement des travaux routiers et de vérifier l’utilisation des fonds alloués.
“Nous sommes mandatés pour sillonner les régions du Nord-Ouest, du Sud-Ouest et du Littoral afin de nous assurer de l’effectivité des travaux réalisés”, a déclaré El Hadj Oumarou. Il a souligné l’importance de vérifier la cohérence entre les sommes investies et les réalisations sur le terrain, rappelant que “l’État a mis beaucoup d’argent et de moyens pour entretenir les routes”.
Cependant, cette initiative du CGFR se heurte à la réalité du terrain, comme en témoigne un riverain mécontent. Ce dernier a exprimé sa déception quant à l’exécution des travaux : “Nous ne sommes pas contents de la façon dont ils ont travaillé”. Il pointe du doigt plusieurs problèmes, notamment l’arrêt prématuré de la route, l’absence de caniveaux des deux côtés, et l’abandon de matériaux sur le chantier.
Cette situation met en lumière un fossé entre les attentes des populations et les réalisations concrètes. Le président du CGFR a reconnu l’existence de problèmes, évoquant notamment un problème de maturation à la base.
Face à ces défis, El Hadj Oumarou a appelé à une participation plus active de tous les acteurs dans la réalisation des projets. Il a également souligné la nécessité de porter le problème au niveau central afin que les fonds conséquents soient dégagés.
Cette visite du CGFR révèle ainsi les complexités de la gestion des projets d’infrastructure routière au Cameroun, entre volonté de contrôle de l’État et frustrations des populations locales. Elle soulève des questions cruciales sur l’efficacité de l’utilisation des fonds publics et la qualité des travaux réalisés.
Afric-eco/Etienne MONTHE