CEEAC : Vers une Afrique centrale plus intégrée

Les ministres de l’économie et des finances en conclave à Yaoundé pour rationaliser les Communautés Économiques Régionales (CER)

Yaoundé, le 7 juin 2024 – Les 11 États d’Afrique centrale ont franchi une nouvelle étape importante dans leur marche vers une intégration économique plus poussée, avec la tenue à Yaoundé les 5 et 6 juin 2024 d’une retraite ministérielle consacrée à la rationalisation des Communautés Économiques Régionales (CER) de la sous-région.

Cette rencontre de haut niveau, qui a réuni les ministres de l’économie, des finances et de l’intégration des pays concernés, s’inscrit dans le cadre de la réforme institutionnelle initiée en 2023 par les chefs d’État et de gouvernement d’Afrique centrale. L’objectif principal de cette réforme est de rationaliser le paysage institutionnel de la sous-région en réduisant le nombre de CER de huit à une seule, afin de renforcer l’efficacité et la cohérence des politiques d’intégration régionale.

Un enjeu économique majeur

La rationalisation des CER est un enjeu économique majeur pour l’Afrique centrale. La multiplication des institutions régionales a, par le passé, entravé la fluidité des échanges commerciaux et des investissements, pesant ainsi sur la croissance économique de la sous-région. En effet, les entreprises d’Afrique centrale ont souvent été confrontées à des procédures administratives complexes et à des réglementations multiples, ce qui a découragé l’investissement et freiné le développement du commerce intra-régional.

Vers une intégration régionale plus dynamique

La création d’une seule CER pour l’Afrique centrale devrait permettre de lever ces obstacles et de créer un environnement plus propice au développement du secteur privé. En effet, la rationalisation des institutions régionales devrait se traduire par la simplification des procédures administratives, l’harmonisation des réglementations et la réduction des coûts de transaction pour les entreprises.

Cela devrait, en outre, permettre de mobiliser davantage de ressources pour financer les projets d’intégration régionale, tels que la construction d’infrastructures régionales et la mise en place de programmes de développement productif.

Des défis à relever

Malgré les avantages attendus de la rationalisation des CER, des défis importants demeurent à relever. Il est notamment nécessaire de trouver un consensus entre les États membres sur la structure et le fonctionnement de la nouvelle CER. Il faudra également veiller à ce que la réforme ne se traduise pas par une perte d’autonomie pour les États membres.

Les ministres de l’économie, des finances et de l’intégration des 11 États d’Afrique centrale ont réaffirmé leur engagement à mener à bien la rationalisation des CER. Ils ont également appelé les partenaires techniques et financiers à soutenir ce processus, qui est crucial pour le développement économique et la prospérité de la sous-région.

La rationalisation des Communautés Économiques Régionales d’Afrique centrale constitue une étape importante dans la construction d’une région plus intégrée et plus prospère. Si les défis à relever sont importants, la volonté politique affichée par les États membres et l’engagement des partenaires techniques et financiers permettent d’envisager un avenir prometteur pour l’Afrique centrale.

Les cinq Communautés Économiques Régionales d’Afrique centrale

La Communauté Économique des États de l’Afrique Centrale (CEEAC)

La Communauté Économique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC)

La Commission de la CEMAC (COMCEMAC)

La Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement de la CEMAC (CONGO-CEMAC)

Le Comité de Pilotage de la Rationalisation des Communautés Économiques Régionales en Afrique Centrale (COPIL/CER-AC)

Afric-eco/E.M

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