Le Cameroun s’engage dans le marché continental africain de 1,3 milliard de consommateurs”

Le Cameroun franchit une étape importante dans son intégration à la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), un marché estimé à 1,3 milliard de consommateurs.

Le vendredi 5 juillet 2024, une cérémonie marquante s’est déroulée au port autonome de Douala (PAD), signalant le début concret des exportations camerounaises dans le cadre de cet accord commercial panafricain.

Sous la présidence de Luc Magloire Mbarga Atangana, ministre camerounais du Commerce, l’événement a célébré l’expédition inaugurale de 100 tonnes de lingots d’aluminium vers la société algérienne Sarl Alfilect. Cette transaction symbolique marque un tournant dans les échanges commerciaux du Cameroun au sein de la Zlecaf.

Il convient de noter que cette exportation n’est pas une première absolue. Un an plus tôt, le 17 juillet 2023, le Cameroun avait déjà reçu ses premières importations en provenance de Tunisie, dans le cadre de cet accord.

Le ministre Mbarga Atangana a souligné l’importance stratégique de la Zlecaf : “Il s’agit d’une opportunité majeure pour nos États, comme l’a justement qualifié le Chef de l’État, S.E Paul Biya. Cette nouvelle approche peut légitimement être considérée comme l’arme fatale et l’atout majeur du développement de nos nations.”

Les enjeux économiques et sociaux de la Zlecaf sont considérables. Selon la Banque mondiale, cet accord pourrait contribuer à sortir 30 millions d’Africains de l’extrême pauvreté et améliorer les conditions de vie de 68 millions d’autres vivant avec moins de 5,50 dollars par jour.

Sur le plan financier, les gains potentiels sont estimés à 450 milliards de dollars, dont environ 300 milliards proviendraient de mesures de facilitation du commerce, visant à simplifier les procédures douanières et à réduire les obstacles bureaucratiques.

Alors que le Cameroun s’engage pleinement dans cette nouvelle ère commerciale, l’impact de la Zlecaf sur l’économie nationale et le bien-être de sa population reste à observer. Cette initiative promet de redéfinir les relations commerciales intra-africaines et de stimuler la croissance économique du continent.

Afric-eco/Etienne MONTHE

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