L’Afrique, continent sacrifié : 75% d’émissions en moins, 100% des conséquences

L’Afrique, bien que contribuant le moins au réchauffement climatique avec une émission de CO2 par habitant inférieure de 75% à la moyenne mondiale, subit les conséquences les plus sévères de ce phénomène. Cette réalité contraste avec le faible flux d’investissements mondiaux dans les énergies propres vers le continent, n’atteignant que 2%. Cette situation, dénoncée par les Nations unies, creuse un fossé financier de 2 500 milliards de dollars d’ici 2030, illustrant ainsi un cercle vicieux pointé du doigt par Hanan Morsy de la Commission économique de l’ONU pour l’Afrique.

Cette pénurie d’investissements accroît la vulnérabilité aux catastrophes climatiques, impactant en retour les finances des États africains et dissuadant les investisseurs potentiels. Les effets du changement climatique, déjà perceptibles, absorbent déjà 5% du produit intérieur brut (PIB) des nations africaines, s’ajoutant ainsi au fardeau de la dette déjà plus élevé que dans d’autres régions. Cette situation laisse les pays africains dans l’impasse, les contraignant à réclamer une réforme plus équitable, bien que les progrès réalisés lors de la dernière COP28 à Dubaï restent insuffisants.

En prévision de la prochaine Conférence des Parties (COP29) prévue en fin d’année, les attentes se concentrent sur une mise à l’ordre du jour plus importante de ces questions cruciales pour l’Afrique.
Afric-eco/Etienne MONTHE

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