Scandale à la Smid : Violation des Statuts et Malversations Financières Révélées

Lors de la première rencontre CUD/Média de l’année 2024 qui s’est déroulée le 16 avril, des informations troublantes ont été dévoilées. Guillaume Ekoume Mukete, Chef de la Division des affaires juridiques et du contentieux de la Communauté urbaine de Douala et Administrateur délégué de la SMID, accompagné d’Arnold Mouangue, Chef de la Division de la Communication de la CUD, a levé le voile sur des violations flagrantes des statuts de la présidence du conseil d’administration de la Société métropolitaine d’investissement de Douala (Smid), ainsi que des pratiques financières douteuses, secouant la confiance des investisseurs et des actionnaires.

Au cœur de cette affaire, une série de transactions controversées a été identifiée, notamment une avance de démarrage de 1,257 milliard de FCFA prévue par le marché, détournée vers Neo Industry pour un montant de 1,528 milliard de FCFA. Cette avance a ensuite été transformée en prêt avec un taux d’intérêt de 2%, sans justification apparente.

De plus, dans le cadre des projets de la Smid, la construction d’un parc de loisirs à Besseke Bonanjo était prévue. Cependant, des irrégularités ont été relevées, telles que le non-respect des procédures, des paiements incohérents par rapport à l’avancement des travaux, et des soupçons de surfacturation. Malgré les fonds alloués, le projet n’a jamais vu le jour, soulevant des questions sur la gestion des ressources et la responsabilité des dirigeants.

Une autre transaction suspecte concerne un montant de 53,725 millions de FCFA remis à Dame Chebou Hermine, au nom de l’entreprise Cinexco Sarl, pour la maîtrise d’œuvre et la supervision des travaux de construction du même parc de loisirs. Ces paiements, sans résultats tangibles, soulèvent des interrogations sur la transparence des processus de sélection et de gestion des contrats.

Face à ces révélations troublantes, le nouvel exécutif de la CUD exprime son souci de transparence et de responsabilité. Ils appellent à des enquêtes approfondies et à la reddition de comptes des anciens dirigeants de la Smid, soulignant la nécessité d’agir dans l’intérêt des actionnaires et de rétablir la confiance du public.

Cette affaire souligne l’importance cruciale de la transparence, de la responsabilité et de la gouvernance dans les entreprises publiques, et met en lumière les défis persistants auxquels sont confrontées les institutions financières en matière de lutte contre la corruption et les malversations.

A titre de rappel : La Société Métropolitaine d’Investissement de Douala (SMID), a été créée au terme de l’assemblée générale du 13 mars 2018 ; suivi d’un appel public pour la contribution au capital de la Smid lancé le 04 avril 2018, avait un conseil d’administration présidé par le Dr. Fritz Ntonè Ntonè, et comme objectif de développer et implémenter de nombreux projets immobiliers dans la ville de Douala. Elle débute avec un capital social de 3,4 milliards de FCFA, issu d’un appel public à l’épargne ayant recueilli 5,04 milliards de FCFA.

Afric-eco/Etienne MONTHE

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