“Niger : La présence militaire américaine remise en question par la junte mais en doute sur le sort de l’armée”

Selon Celeste Wallander, secrétaire d’État adjoint à la Défense pour les affaires de sécurité internationale, le conseil militaire au pouvoir au Niger (CNSP) n’a pas encore officiellement demandé à l’armée américaine de quitter le pays. Bien que l’accord sur le statut des forces, qui régissait la présence militaire américaine, ait été déclaré nul et non avenu, la junte a assuré qu’elle ne mettrait pas en danger les forces américaines présentes. Malgré cela, les États-Unis continuent d’étudier les moyens de lutter contre les organisations extrémistes violentes dans la région.

Suite au renversement du président démocratiquement élu du Niger par des soldats mutins en juillet dernier, les forces françaises ont également été priées de quitter le pays. Néanmoins, l’armée américaine est toujours présente avec environ 650 soldats et plusieurs centaines de membres du personnel de soutien, principalement sur une base unique, où ils mènent des opérations de drones pour la protection des forces. Les discussions sont en cours avec le CNSP pour déterminer la marche à suivre.

Le général Michael Langley, chef du commandement américain pour l’Afrique, a souligné le rôle de la désinformation dans la chute des gouvernements au Sahel, y compris au Niger. Il a noté que plus de 600 millions de personnes en Afrique utilisent désormais les médias sociaux, ce qui facilite la diffusion de propagande et de fausses informations. M. Langley a également déclaré qu’il avait demandé des ressources supplémentaires au département d’État pour contrer la campagne de désinformation de la Russie.

En conclusion, bien que le CNSP n’ait pas demandé officiellement aux forces américaines de quitter le Niger, l’accord sur le statut des forces a été déclaré nul. Les États-Unis continuent néanmoins de chercher des moyens de lutter contre l’extrémisme dans la région. Le général Langley met en garde contre l’impact de la désinformation, notamment en provenance de la Russie, sur la stabilité des pays du Sahel.

Steve Loïc TCHEUKO

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