JOURNNEE MONDIALE DU DROIT A L’AVORTEMENT : “Femmes et droit à l’avortement – l’importance de l’accès à des soins de santé sûrs et légaux”

 “La Journée mondiale du droit à l’avortement souligne l’importance de l’accès à des soins de santé légaux et sûrs pour les femmes”

Chaque année, le 28 septembre, la Journée mondiale du droit à l’avortement met en lumière l’importance de garantir aux femmes le droit de prendre des décisions éclairées concernant leur santé reproductive. Cette journée a pour objectif de sensibiliser le public aux droits des femmes en matière d’avortement et de promouvoir l’accès à des soins de santé sûrs et légaux.

Aujourd’hui, dans de nombreux pays, l’accès à l’avortement reste un sujet sensible et controversé. Bien que légalisé dans de nombreux endroits, des obstacles tels que des restrictions légales, des pressions sociales et des stigmates persistent et entravent le plein exercice du droit des femmes à l’avortement. C’est pourquoi la Journée mondiale du droit à l’avortement revêt une importance capitale pour faire avancer les droits des femmes.

CAS DU CAMEOUN :

L’accès à des soins de santé sûrs et légaux est d’une importance capitale pour les femmes en ce qui concerne le droit à l’avortement.  Malheureusement, la situation dans le pays est complexe et présente de nombreux défis.

Au Cameroun, l’avortement est en grande partie illégal, sauf dans certains cas spécifiques, tels que lorsque la vie de la femme est en danger ou en cas de viol ou d’inceste. Cependant, même dans ces situations, l’accès à des soins de santé sûrs et légaux reste limité.

Les femmes qui souhaitent avorter se trouvent souvent confrontées à des obstacles majeurs tels que la stigmatisation sociale, le manque d’informations et la peur de poursuites judiciaires. Cela les pousse à recourir à des avortements clandestins et non sécurisés, mettant ainsi leur vie en danger.

Les avortements clandestins sont souvent réalisés dans des conditions insalubres et par des personnes non qualifiées, ce qui augmente considérablement les risques pour la santé et la vie des femmes. Les complications liées à ces avortements non sécurisés sont une cause majeure de décès maternel au Cameroun.

Pour garantir le droit des femmes à des soins de santé sûrs et légaux en matière d’avortement, il est essentiel de mettre en place des politiques et des programmes qui facilitent l’accès à des services d’avortement sécurisés. Cela comprend la formation des professionnels de santé sur les procédures d’avortement sûres, l’amélioration de l’accès à des contraceptifs efficaces et abordables pour prévenir les grossesses non désirées, ainsi que la sensibilisation du public pour réduire la stigmatisation associée à l’avortement.

Il est également important de travailler à modifier la législation actuelle sur l’avortement au Cameroun afin de permettre aux femmes de prendre des décisions éclairées concernant leur propre santé reproductive. Cela nécessite une volonté politique forte et une mobilisation de la société civile pour défendre les droits des femmes.

Cette journée est l’occasion de rappeler que l’avortement doit être considéré comme une option de dernier recours, lorsque toutes les autres alternatives ont été envisagées. Il est crucial d’offrir aux femmes une gamme complète de choix en matière de contraception, d’éducation sexuelle et de planification familiale, afin de réduire le nombre de grossesses non désirées.

L’accès à des soins de santé sûrs et légaux est essentiel pour garantir la sécurité et la santé des femmes qui souhaitent avorter. Les avortements réalisés dans des conditions dangereuses et non réglementées peuvent entraîner des complications graves voire mortelles. Il est donc primordial que les femmes aient la possibilité d’accéder à des services de santé de qualité, dispensés par des professionnels compétents.

En plus de garantir l’accès à des soins de santé, il est nécessaire d’accompagner les femmes dans leur prise de décision. Cela implique de leur fournir des informations claires et objectives sur les différentes options qui s’offrent à elles, ainsi qu’un soutien émotionnel et psychologique approprié.

La Journée mondiale du droit à l’avortement rappelle également que les décisions concernant la santé reproductive sont du ressort des femmes elles-mêmes, et non de l’État ou de tout autre acteur extérieur. Les femmes doivent être en mesure de prendre des décisions informées et autonomes concernant leur corps, sans être soumises à des jugements ou à des pressions extérieures.

En célébrant la Journée mondiale du droit à l’avortement, nous devons continuer à défendre les droits des femmes, à sensibiliser le public et à promouvoir l’accès à des soins de santé sûrs et légaux. Garantir la santé et le bien-être des femmes est une responsabilité collective, et nous devons œuvrer ensemble pour créer un monde où les femmes peuvent exercer pleinement leur droit à la santé reproductive.

Afric-eco Etienne MONTHE

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